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Mise à jour le 28 novembre 2024

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Invité d’honneur 2021

Nicolas BOUVIER, 67 ans plus tard, passe le relais !


 

Je suis né à Genève en 1968, y réside, de nationalité suisse et française. Je travaille à mi-temps dans un magasin de vélos en tant que mécanicien. Le reste du temps, j’élève des brebis laitières chez moi à la campagne. Voile et montagne sont mes sports favoris. Passionné de voitures anciennes (et de bateaux en bois), cela occupe la plupart de mon temps libre. (sorties, rallyes, régates, entretien).

La genèse de mon projet remonte à 4-5 ans en arrière mais c’est seulement depuis 4 mois qu’il prend forme concrètement. Une large fenêtre s’est ouverte pour le réaliser.

Dans ce projet, j’associe 3 éléments qui me sont chers :  ma passion des vieilles voitures, le voyage et ma fascination pour Nicolas Bouvier.

Concernant Nicolas Bouvier, j’ai eu la chance de rencontrer ce personnage extraordinaire et passionnant. Son récit de voyage « L’usage du Monde » est pour moi une référence. Sans oublier son compagnon de route le peintre Thierry Vernet qui illustre le livre.

Faire ce voyage avec la même voiture qu’ils avaient est pour moi une évidence et un challenge, sans ça le voyage n’aurait pas d’intérêt. Je vais essayer de suivre rigoureusement le même parcours en sachant que bien des choses ont changé.

Je viens de trouver la voiture, je me suis inscrit à un cours de mécanique ancienne, j’ai trouvé un garagiste qui va me coacher et pour l’instant je suis seul mais j’espère trouver un/une accompagnant/e pour certaines parties du trajet. Je me laisse 3 à 5 mois pour arriver jusqu’en Inde (si le passage par le Pakistan le permet). Sinon je m’arrêterai à la frontière Irano-Pakistanise. Concernant le retour, tout reste ouvert, il faut déjà y arriver ! Nicolas Bouvier avait vendu la voiture au Sri-Lanka puis avait rejoint le Japon.

 

Je viens d’acheter la voiture mais elle est encore chez son ancien propriétaire à Zürich du coup les photos ne sont pas extraordinaires. Une fois la voiture rapatriée, j’en ferai ou l’on me voit aussi.

Je suis très heureux de participer à votre salon en avril afin de présenter mon projet, la voiture et de dénicher des idées des recommandations et des contacts.

 

Concernant la communication, j’ai encore du travail : Une page facebook, un lien avec Fiat, des partenaires, une présence au festival « Etonnant-Voyageurs » à Saint-Malo et reste ouvert à toutes propositions.

Voilà ce que je peux dire pour l’instant !

Bernard NAEF

 

 

L’Usage du monde, Le Poisson-scorpion, Chroniques japonaises, Le Journal d’Aran et d’autres lieux, Le Dehors et le Dedans  : autant de livres qui auront illuminé et continuent d’illuminer leurs lecteurs, d’une écriture si fine, si légère, si émerveillée, qu’il nous semble toucher à travers elle au grain même du monde.

Nicolas Bouvier (1929-1998), écrivain-voyageur — appellation qu’il revendiquait hautement — et le plus grand du XXe siècle.

 

« Nicolas Bouvier est le fils et dernier enfant du bibliothécaire Auguste Bouvier, spécialiste de la littérature de la guerre de Trente Ans et universitaire à Genève, et d’Antoinette Maurice, elle-même fille du compositeur Pierre Maurice. Il est un enfant rêveur, hypnotisé par les couleurs non seulement de ses atlas de géographie, mais aussi par les paysages exaltants du château de Coinsins, sur la Côte vaudoise, où il passe ses étés. Ce château était alors loué par son grand-père paternel, Bernard Bouvier. Des heures de lecture clandestine finissent de donner à l’enfant le goût d’aller voir ailleurs. Jeune, il lit le journal assidûment, ce qui le mène à s’intéresser à des guerres comme la guerre d’Espagne ou la guerre de Finlande. Le jeune Bouvier fait sa scolarité à l’école Brechbühl de Genève, école privée religieuse renommée puis au Collège de Genève, collège également renommé, fondé en 1559 par Calvin. Encouragé par son père qui voyagera, en quelque sorte, par procuration à travers son fils, Nicolas Bouvier part pour son premier voyage, effectué en solitaire, en Bourgogne, à dix-sept ans. Il est chargé de rapporter des timbres à son père, pour sa collection. Il suit des cours d’histoire médiévale, de sanskrit et de droit à l’Université de Genève.

En 1948, il est envoyé en reportage en Finlande par le journal La Tribune de Genève, puis, en 1950, voyage dans le Sahara algérien pour le quotidien Le Courrier.

En 1951, il effectue un premier voyage au long cours, avec Thierry Vernet et Jacques Choisy, de Venise jusqu’à Istanbul. Cette expédition mène à un petit opuscule, Douze gravures de Thierry Vernet. Trois textes de Nicolas Bouvier qui sera édité chez Kunding à une trentaine d’exemplaires.

Puis, en , il repart en Fiat Topolino avec Thierry Vernet, de Belgrade à Kaboul, à travers la Yougoslavie, la Turquie, l’Iran et le Pakistan. Cette première partie du voyage est racontée dans L’Usage du monde.

Après un an et six mois de voyage, les deux amis se séparent, Thierry Vernet rejoint son amoureuse à Ceylan, et Nicolas Bouvier continue seul sa route à travers l’Inde afin de gagner la Chine. La route étant fermée pour des raisons politiques, il gagne Ceylan où, malade et déprimé, il reste neuf mois. Il décrira ce séjour dans Le Poisson-scorpion, publié en 1982, près de vingt-cinq ans plus tard. Il finit par embarquer, en , sur Le Vietnam, un paquebot français des Messageries maritimes, qui le conduit au Japon, où il reste une année, rédigeant des articles pour les journaux et magazines japonais. Il rentre par bateau à Marseille, fin 1956. Son expérience du Japon, augmentée d’autres séjours plus tardifs, donneront lieu à Chronique japonaise en 1970.

L’œuvre de Nicolas Bouvier, jusqu’à récemment peu connue du public français, et notamment universitaire, est pourtant considérée comme un chef-d’œuvre de la littérature de voyage. L’Usage du monde, publié à compte d’auteur en 1963, a contribué à redéfinir la littérature de voyage au xxe siècle ; il est aujourd’hui une référence pour de nombreux voyageurs et écrivains. Bouvier expérimente aussi d’autres genres littéraires, comme le récit poétique ou le récit illustré (« iconotexte », qui se présente comme un « patchwork », une étroite collaboration entre texte et images avec les dessins de Thierry Vernet). Chez Bouvier, l’écriture naît du voyage et de la contemplation que ce dernier procure. François Laut, dont la biographie de l’écrivain a pour sous-titre L’Œil qui écrit, ne s’y est pas trompé.

Nicolas BOUVIER est décédé le  à Genève. »

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